Si vous fermiez les yeux et laissiez le rideau se lever sur un décor impossible, discerneriez-vous dans la pénombre le chœur d’en haut, solennel, qui se dispute avec le chœur d’en bas, «fidèle et peuplé» ?
Au centre de la scène, deux amoureux se regardent. Dans le reflet que leur renvoie la fenêtre, ils habitent le même corps. Ce sont eux qui jouent tous les rôles : ils filent leur histoire d’un personnage à l’autre.
Poèmes abondants à l’imaginaire épique, au souffle indompté, Les animaux ventriloques sont ces mille voix disparates qui s’animent lorsqu’on se heurte à l’idée de la mort. C’est un «drame sur la piste d’un cirque, une asphyxie, un tombeau pour faire l’amour».